• Le retour à Lagos est dur, dur, dur ... En quittant le pays il y a un peu plus de deux semaines maintenant, je sentais qu'un mauvais moment se profilait et j'avais fait pas mal de provisions au cas où. Les habitants étaient sur le qui-vive à cause du taux du naira (la monnaie locale). Le président devait dévaluer et puis il a refusé.

    La principale ressource du Nigéria provient du pétrole mais vu les cours actuels du baril, l'économie n'est pas franchement au beau fixe. La plupart des agents du lycée sont francophones et viennent du tout proche Bénin. D’ailleurs Imorou et Bernice sont également originaires de ce pays. Ces pauvres petites gens sont complètement dépitées car leur salaire ne vaut presque plus rien dans leur pays. Avant ils échangeaient 1000 nairas contre 3500  francs CFA mais maintenant le taux est tombé à 1900 francs CFA. Pour eux cela ne vaut pratiquement plus le coup de travailler au Nigéria et en plus ils sont coincés ici car le transport leur coûte trop cher désormais. Ils ne peuvent plus aller voir leur famille de l'autre côté de la frontière.

    Il n'y a pas que pour eux que la vie est dure. Nous aussi souffrons, dans une bien moindre mesure évidemment, de cette dévaluation et de tous les tracas qui lui sont associés. Il n'y a plus de carburant disponible dans Lagos. Cela engrange des embouteillages monstres. Chacun veut son essence et est prêt à faire plusieurs heures de queue pour cela. Et comme les nigérians ne sont pas trop portés sur les civilités, cela ne les dérange pas de faire la queue sur plusieurs files de telle sorte que ceux qui veulent avancer se retrouvent bloqués au milieu de la queue pour la station-service. Si en France la journée noire a eu lieu hier, je pense qu'elle a eu lieu aujourd'hui à Lagos. Beaucoup d'élèves ne se sont pas présentés à l'école car pas d'essence ou d'autres sont arrivés avec plusieurs heures de retard à cause des "go-slow" comme on les appelle ici. Le président a organisé une réunion ministérielle d'urgence pour tenter de résoudre ce problème et les pompistes se sont mis en grève donc cela a créé encore plus d'embouteillages que d'habitude.

    Il y a également une pénurie de lait. Plus moyen de trouver une bouteille notre lait allemand favori (en fait, c'est le seul lait qui ne contienne pas trop d'additifs  E 411 ou je ne sais lequel)

     

    Depuis notre retour le chauffeur part chaque jour à la recherche de lait et revient bredouille. Hier, nous avons trouvé une petite épicerie locale qui en est encore pourvue. Mais les prix ont sacrément gonflé, après tout c'est la loi du marché ... On ne peut pas leur en vouloir, mais bon 1200 nairas le litre, ça fait beaucoup, ça revient à peu près à 3,75€ le litre. Ils ont encore du lait en poudre, je pense que je ferai une bonne provision samedi ... Maintenant reste à savoir si je pourrai faire des yaourts avec ce lait, j'ai déjà testé le gâteau de semoule et c'est mangeable.

    L'électricité est un service qui a toujours été très approximatif. Nous ne comptons plus le nombre de coupures par jour. Heureusement chaque bâtiment est pourvu d'un générateur de secours, et qu'est-ce qu'ils servent en ce moment. Dans le même style la connexion internet n'arrête pas d'être interrompue.

    Et pour terminer, il fait horriblement chaud. S'il n'y avait que la chaleur après tout, nous nous en accommoderions mais l'humidité ambiante rend ces températures estivales vraiment dures à supporter. Le mercure grimpe jusqu'à 35-36°C mais avec un ressenti qui doit bien dépasser les 40°C comme le dirait notre brave monsieur Bodin. La saison des pluies est toute proche. D'après ce que j'ai compris, soit il pleut et très fort, soit les températures resteront très hautes ... Ça dépendra des jours.

    Tout cela pour vous dire que le retour est un peu dur. Les vacances ont été très agréables, sûrement un peu trop et il nous faut un peu de temps pour nous réhabituer aux normes nigérianes.


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  • La semaine dernière, c'était LA sortie de classe avec les élèves. Chaque année, presque toutes les classes de l'école font la même sortie et vont au parc Chevron. Pour des raisons de sécurité, les entreprises dans lesquelles les parents des élèves travaillent, ne les laissent pas aller n'importe où. Il y a relativement peu d'endroits où certains élèves peuvent aller sans escorte policière. Donc c'est Parc Chevron ou rien.

    Résultat de recherche d'images pour "nigerian conservation foundation"

    Il s'agit d'une fondation qui s'occupe d'un parc où se mêlent faune et flore typiques du Nigeria.

    La minute culturelle (www.ncfnigeria.org) :

    Vision
    "A Nigeria where people prosper while living in harmony with nature" => j'ai vu une personne de ce centre donner un coup de pied à un singe pour l'éloigner ...

    Mission
    NCF pursues the conservation of nature and its resources with the aim of improving the quality of human life both the present and the future by:

    • Preserving the full range of Nigeria's Biodiversity which include species, ecosystems and genetic Biodiversity.
    • Promoting sustainable use of natural resources for the benefit of the present and future generations; and
    • Advocating actions that minimize pollution and wasteful utilization of renewable resources.

    De bien nobles intentions, certes, néanmoins la réalité est tout autre. Déjà dès notre arrivée, les élèves sont installés dans une paillote non climatisée (alors  qu'il fait 32° avec un taux d'humidité de 70% arf) et ils doivent patienter jusqu'à ce que la journée ait été payée. Ensuite ils entendent un discours d'une dizaine de minutes sur l'importance de préserver la nature et blablabla puis nous voici partis pour faire le tour du parc avec UN guide pour TROIS classes. Ça ne commence déjà pas très bien.

    Notice to Lekki Conservation Centre Visitors

    Juste derrière la paillote, c'est la jungle ! Une espèce de longue passerelle a été aménagée pour éviter aux promeneurs de marcher directement sur le sol. Ok, il doit y avoir des bêbêtes dangereuses donc pourquoi pas. Le hic, c'est que cette passerelle commence à dater et qu'elle n'est pas spécialement entretenue. Régulièrement les planches de bois manquent ou bien ne sont pas attachées correctement à la passerelle. Bref, stress permanent de perdre un élève.

    Afficher l'image d'origine

    Les collègues m'avaient parlé d'une sortie pédagogique, naïvement je pensais encore que le guide nous apprendrait des choses sur les animaux rencontrés, sur les arbres ... Après tout, nous étions là pour ça. Mais non, j'avais oublié que nous étions au Nigeria. Le guide sert à guider ... la marche et ça s'arrête là. Il avance devant les classes, au pas de course, c'est plus drôle et nous n'avons plus qu'à suivre.

    Nous avons vu quelques animaux : singe, écureuil (de la jungle), crabe (de la jungle), crapaud, papillon ... Les élèves hurlaient dès qu'ils voyaient un animal. Certains singes nous ont suivis  un moment sur la passerelle, c'est la maîtresse qui n'était pas du tout rassurée et qui aurait apprécié que les rikikis marchent plus rapidement ! (surtout lorsque deux singes ont commencé à nous suivre à la trace ...)

    oh un petit singe

     

    Après avoir marché pendant une grosse 1/2 heure, nous nous sommes installés à l'ombre pour une petite collation puis retour jusqu'au bus puis une bonne heure d'embouteillage de route pour revenir à l'école.

    Lorsqu'on voit les photos, ça a l'air plutôt sympa. Oui, il faut bien reconnaître que c'est plutôt typique. Il ne manque que quelques girafes, rhinocéros et on se croirait dans "Le roi lion" mais ... car il y a un mais c'est vraiment cracra.

    Le long des passerelles, il y a des ordures partout (bouteilles d'eau, sachets, bidons d'huile ...) alors franchement les beaux discours sur la planète qu'il faut préserver en prennent un sacré coup.

    Mon sentiment sur cette sortie est plutôt mitigé. Les paysages sont superbes, on a l'impression d'être ailleurs qu'à Lagos (même si en réalité nous sommes en plein dedans). Néanmoins, j'en attendais plus. J'aurais tant aimé que cette visite soit plus vivante, que le guide joue vraiment son rôle et nous apprenne des choses. Finalement cette matinée aura été une grande promenade durant laquelle j'ai entendu : "maîtressssssse, on rentre bientôt, j'ai mal aux pieds".

     

     


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  • On y est !

    Le blog vient d'atteindre les 1000 visites. Merci à vous tous de nous suivre !

    A très bientôt pour de nouvelles aventures.


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  • Le premier consul l'a annoncé au lycée lors d'une réunion la semaine dernière : Lagos n'est plus en zone orange, cette petite partie du Nigéria vient de basculer dans le jaune ! Youhouhouuuuuu !

    La preuve :

    Bon, ça donne pas envie de venir nous voir ?

     


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  • Eh oui, ici aussi ils ont le leur ! Difficile à croire mais c'est bien vrai et cela s'est passé hier.

    Ils ont réussi à trouver un circuit de 42 km pas trop pourris dans Lagos pour faire courir des gens. D'ailleurs l'arrivée n'était vraiment pas loin du lycée. Hier, il fallait se lever tôt pour aller faire les courses car bon nombre de routes étaient fermées.

    images (2)

    Voici le circuit :

    Ce qui est très surprenant c'est que d'après ce plan, cela signifierait qu'il y a un vrai réseau de transports en commun. Personnellement je ne l'ai pas encore vu.

    Et sur la carte, ça donne ça :

    Il manque juste la fin. Comme vous pouvez le constater, la course a commencé sur Mainland, sur le continent quoi, et cela s'est poursuivi sur les îles où nous habitons.

    Sans grande surprise, c'est un Kenyan qui a gagné. Il a réussi cet exploit en moins de trois heures. Mais comment fait-il ??? 42 km en trois heures ?????

    Il a gagné un beau gros chèque de 50 000 dollars.

    Ce sont les deux suivants qui doivent être bien dégoutés de n'avoir qu'une trousse de toilette comme récompense.

     


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  • Bernice, la nanny de Lapin, a perdu sa maman fin novembre. Moment difficile pour elle, forcément ... Les enterrements ne passent pas du tout comme chez nous puisque cette brave dame n'est toujours pas six pieds sous terre aujourd'hui. Elle attend bien sagement dans une chambre froide, depuis plus de deux mois maintenant, que ses enfants organisent son enterrement .

    Une fois l'émotion passée, Bernice a dû attendre l'avis de ses frères pour savoir comment allait être organisé l'enterrement. Une fois décidé, il a fallu trouver une date et visiblement c'est pire que trouver un restaurateur pour un mariage chez nous ! Bref, la cérémonie aura lieu visiblement autour du 12 février. Jusque là tout va bien.

    Il y a deux semaines Bernice nous avait demandé un après midi pour pouvoir assister à une réunion de famille à Cotonou au sujet de l'organisation  de la célébration. Lorsqu'elle revient la semaine suivante, toute fière, elle me montre le tissu qui a été choisi pour la cérémonie. COOL, trop beau !!! Je lui fais part de mon émerveillement devant la "beauté" de ce tissu et puis, ben ... je vaque à mes occupations. Je ne voyais pas quoi faire d'autre. Sauf que si si, il y avait autre chose à faire et elle a dû me trouver bien grossière, oui mais moi, je ne connaissais pas cette coutume. En fait, la famille présente le tissu à leurs connaissances dans le but de le leur vendre pour qu'ils puissent se confectionner une tenue pour l'enterrement. Eh oui ... et moi : "oh que c'est joli, bon on va bouffer ?"

    Bon, une fois que la directrice m'a expliqué je l'ai vite rappelée pour lui en acheter. Donc maintenant j'ai mon étoffe pour aller à l'enterrement de la maman de Bernice !

    tissu d'enterrement

    Il faut bien avouer que nous ne porterions pas ce genre de motifs pour aller à un enterrement.


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  • Nous sommes peut être à plus de 6000 kilomètres de la France mais nous n'oublions pas les fêtes de notre calendrier, surtout quand il s'agit de bien manger !!!

    En tout cas, un grand merci à RTL pour leur petit rappel matinal.

    Et que ça saute

    Bon appétit bien sûr !


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  • Nigéria et Hygiène sont eux mots qui ne vont pas trop bien ensemble. Depuis notre arrivée ici, nous faisons une consommation de Smecta assez impressionnante. Il faut dire que l'infirmière nous a expliqué que cela pouvait agir comme un anti-poison de manière préventive même. Donc dès que nous sentons un petit mal de ventre pointer le bout de son nez, on ne réfléchit plus trop et on prend le sachet de suite.

    Il faut aussi évoquer la qualité de l'eau ... Le réseau d'eau de la cuisine est re-filtré spécialement par le lycée. Nous pouvons l'utiliser pour la vaisselle mais également pour faire cuire les aliments et sans crainte. Par contre l'eau qui sort des autres robinets est plus jaunâtre que translucide. Nous pouvons remarquer des  espèces de grains noirs qui flottent. Depuis notre arrivée, nous refusons d'utiliser cette eau pour nous laver les dents. Nous allons remplir bien consciencieusement une bouteille à la fontaine de la cuisine. Pour nous, adultes, pas vraiment de problème, nous supportons plutôt bien. Mais elle agresse littéralement la peau de notre lapin. Il a toujours été fragile de ce côté-là, ses problèmes d'eczéma avaient pratiquement disparu depuis notre retour en France. Mais depuis septembre dernier, sa petite peau toute délicate est abîmée de partout.

    En quelques mois les bonnes habitudes sont revenues toutes seules  : utilisation d'une huile de douche relipidante, lavage du visage avec de l'eau de bonbonne et savon doux spécial, séance quotidienne d'application de crème surgrasse pour les peaux atopiques avec des retouches plusieurs fois par jour, bain hebdomadaire avec de l'huile spéciale et  crème à la cortisone quand vraiment on n'en vient pas à bout. Bref, c'est encore mieux qu'un SPA. Perso, j'adorerais me faire chouchouter la peau de cette manière tous les jours, Lapin, lui, ne voit pas cela du même œil. Il en a assez d'être assaisonné comme une salade ! A chaque retour en France, nous en profitons pour dévaliser les rayons "peaux atopiques" des pharmacies.

    Il faut le temps de s'habituer à ce nouveau climat, à cette eau, à cette nourriture. Tout le monde nous dit que la première année est la plus difficile, ensuite le corps se sera habitué. Néanmoins, ici, certains organismes sont très bien habitués. L'autre jour en allant chercher mes légumes, j'ai pu remarquer dans l'eau stagnante des égouts des "machins" qui bougeaient. Je vous laisse regarder ...

    Hallucinant, non ? Des poissons ... Mais comment font-ils pour survivre dans cette eau saturée en déchets ? Et pourtant avec à peine 5 cm d'eau de profondeur, ils ont l'air plutôt heureux. Des collègues de maternelle en ont récupéré plusieurs spécimens pour réaliser un élevage dans leur classe. Il paraît que ça ne meurt jamais ces bestioles et que c'est génial pour montrer les phases de la reproduction ... Je veux bien le croire, une fois qu'ils ont vécu dans les égouts, un aquarium (propre) et de la nourriture régulière et adaptée à leurs besoins doit les rendre heureux à jamais !


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  • Ben, c'est pas joli joli ... Mais peut-être y a-t-il quelques explications pour justifier l'état déplorable de ce gloubi-boulga. Voici quelques vidéos trouvées au hasard d'une recherche sur Youtube pour vous faire idée du quotidien des habitants de Lagos.

    Les routes qui ne se situent pas sur les axes principaux sont complètement défoncées : nids de poule (mais des poules élevées aux OGM américains !), ordures qui traînent, à la décharge des Nigérians, il faut avouer que l'eau abîme beaucoup les infrastructures. Ici quand il pleut ce n'est pas du "pipi de chat", c'est de la vraie grosse pluie battante et comme le réseau d'égouts est quasi inexistant, l'eau stagne par endroit ou bien elle ruisselle à d'autres en creusant des canaux et ensuite au chauffeur de slalomer entre tout ça.

    Ensuite il faut bien sûr évoquer l'état des véhicules qui roulent. On y voit d'anciens modèles de voitures qui ont disparu de nos horizons d'occidentaux depuis la fin de années 80. Elles sont généralement rafistolées à coup de chatterton, de vis et d'un peu de peinture et elles fument, elles fument ...

    Pour finir la manière de conduire qu'ont les locaux est vraiment flippante. Et vas-y que je te double par n'importe quel côté, et que je klaxonne à tout va, que j'ouvre la fenêtre pour t'envoyer un mauvais sort si je n'approuve pas ta manière de conduire. Mais le plus beau, mais pour nous européens le plus pénible, c'est lorsqu'il y a un accident. Le monde s'arrête de tourner, en tout cas pour les malheureux qui se sont rentrés dedans. Ils laissent leur voiture en plan, descendent pour s'insulter le plus fort possible. Pendant ce temps les embouteillages n'en finissent plus de grandir, les klaxons retentissent de plus en plus fort et chacun y va pour tenter de s’immiscer dans le moindre interstice. Là, c'est la loi de celui qui osera y aller plus loin, plus vite que l'autre. Les pare-chocs ne se touchent pas (je ne sais pas comment ça peut ne pas se toucher tellement ils sont proches) mais ça doit se jouer à un cheveu, vraiment pas plus.

    C'est le scénario qui m'est arrivé hier lorsque j'ai voulu aller faire les courses. D'habitude, nous mettons une petite dizaine de minutes pour nous rendre dans notre magasin favori, hier il a fallu presque trois quarts d'heure. J'étais juste à côté d'Imorou et je pense que j'ai dû user les tapis de sol à force de freiner, j'ai perdu au moins deux litres de transpiration. Bref, j'essayais de regarder ailleurs histoire d'arrêter de stresser pour rien. Et que voit-on à Lagos le long des routes ? des fils électriques et pas qu'un peu. Je n'aimerais pas être à la place de Monsieur "ERDF" d'ici lorsqu'il y a des coupures ...

    Bon courage cher monsieur !


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  • Nous sommes rentrés à Lagos depuis presque deux semaines. Une fois de plus les valises étaient bien remplies. Aucun de nous trois n'avait envie de reprendre le travail, les vacances se sont tellement bien passées que nous n'avions qu'une envie : rester à trois.

    Avant d'arriver au Nigéria, tout le monde nous avait prévenus que la vie était très chère ici. Forcément nous ne nous nourrissons pas de la même manière que les locaux et donc l'importation de certains produits coûte très cher. Nous allons faire nos courses le plus souvent à "Park'n shop", enseigne reprise par SPAR il y a peu de temps. Ce magasin ne porte pas très bien son nom puisqu'il n'y a que très peu de places de parking (je dirais une petite cinquantaine pour un supermarché de la taille d'un Carrefour Market), les voitures font déjà la queue à l'extérieur  et attendent que quelqu'un laisse sa place. Pour sortir c'est aussi toute une histoire. Les voitures sont tellement proches les unes des autres qu'il faut un employé de sécurité du magasin pour aider à sortir de sa place de parking. Personnellement je ferme les yeux pendant toute la durée des manœuvres et les rouvre pour dire non de la tête aux vendeurs à la sauvette qui, chaque semaine, me proposent leurs minuscules choux-fleurs pourris (note du relecteur : ah, un chou-fleur ça peut ne pas être pourri ?) pour la modique somme de 7€ !!!

    Nous prenons quasiment à chaque fois la même chose : lait, chocolat, biscuit, beurre, œufs, conserves de légumes / poisson, pâtes / riz / semoule, confiture, quelques fruits quand je ne vois pas de cafards courir sur les étals  ... Bref rien de grandiose, le caddy est loin d'être plein, et pourtant en passant à la caisse, on ne paie jamais moins de l'équivalent de 60-70 €.

    Pour vous donner une idée de quelques prix

    1L de lait => 1,95€

    confiture à la fraise (plutôt gelée à l'anglo-saxonne) =>2,50€

    confiture "Bonne maman" => 7,50€ (c'est toi que j'aime tant, mais bon quand même pas à ce prix-là...)

    200g de beurre =>3,75€

    plaque chocolat au lait => 4,75€

    10 pains au lait (industriels !!!) => 8€

    1L d'huile de colza => 7,45€

    citrons importés => 10,25€ /kg

    lessive Ariel => 10€ pour 1,5 kg

    abonnement internet => 60€ / mois (pas de ligne fixe à ce prix-là et le débit n'est pas illimité ...)

    Alors oui, lorsque nous rentrons en France et que je prépare ma commande sur machindrive, je jubile en remplissant mon panier virtuel. C'est dingue le nombre d'articles à moins d'1€ et puis surtout le choix. C'est un réel plaisir de se promener dans les allées du supermarché en France et de prendre son temps pour choisir LE produit que l'on souhaite.


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  • Nous vous souhaitons à tous une excellente année 2016. Qu'elle apporte joie, bonheur, santé, prospérité et tout ce que vous pouvez souhaiter.

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    Nous nous envolerons lundi pour Lagos après avoir passé quinze jours en France. Ces deux semaines auront été bien riches (dans tous les sens du terme !) Nous resterions bien encore un petit moment afin d'en profiter. Mais bon, les bonnes choses ont toujours une fin. Nous n'aurons pas vu la neige, juste un matin un peu de verglas (histoire de nous rappeler ce que c'est de gratter le pare-brise !) mais pas de quoi nous gâcher les trajets en voiture.

    Allez, encore bonne année à tous et à bientôt pour de nouvelles aventures. yes

     


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  • C'est les vacances !

     

    C'est les vacances !

     

     C'est les vacances !!!

     

     

    C'est les vacaaannnnnces !!!!!

     

     

    C'est les vacannncess !!!!

     

     

     

    C'EST LES VACANCES !

    Heu, je vous ai dit qu'on était en vacances ? Et dans quelques heures nous serons en France.

    A bientôt ...


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  • Je ne vous ai pas encore présenté nos "employés", je n'aime vraiment pas ce mot-là ...

    Voici Bernice la nanny de Lapin et Imorou notre chauffeur. Ce sont des béninois tous les deux. Visiblement la folle vie à Lagos leur plaît plus que celle plus paisible de Cotonou ... Lapin s'est très vite adapté à sa nouvelle nounou, après Kumari à Abu Dhabi et Valérie en France, il était impatient de connaître la nouvelle personne qui allait prendre soin de lui. Depuis ces deux-là vivent leur vie dès que nous ne sommes plus avec eux et c'est très bien comme cela.

    Nous partageons Imorou avec une autre famille du lycée. Il est vrai que vu le rythme de nos sorties, pas besoin de plus. Nous allons presque tous les samedis matins au supermarché et parfois j'y retourne en semaine pour compléter ce qui a été oublié. A part cela, pas grand chose ... 

    Bernice

    Bernice et Lapin

    Présentations

    Je ne comprends toujours pas pourquoi les photos prises avec un iphone ne veulent pas se mettre dans le bon sens ... Pourtant j'ai bien pensé à les retourner dans mon logiciel de retouche photo, cela reste un grand mystère.

    Imorou a l'air sévère mais il est très doux et est un conducteur relativement prudent quand on pense aux normes nigérianes bien entendu. Bon ok, mon papa ferait des bons au plafond, perdrait trois litres de transpiration et aurait les cheveux dressés sur la tête en descendant mais franchement il fait plutôt attention aux autres (automobilistes et piétons) ce qui est vraiment rare ici.

    Bernice et Imorou adorent Lapin. Le midi lorsque nous rentrons de l'école, ils nous attendent gentiment en bas de notre logement sous la paillote et se précipitent pour avoir le privilège de saluer Lapin en premier. Ils lui ont appris un mot de leur dialecte : "maou", ce qui signifie Dieu, enfin c'est ce qu'ils m'ont dit mais quand j'ai poussé les investigations un peu plus loin j'ai compris que cela signifiait plutôt nom de dieu et j'ai mieux compris pourquoi ils se marraient tous en le croisant lorsqu'ils demandaient à Lapin de répéter ce mot. Alors maintenant tout le staff des nannies le surnomment Maou ...

    Après s'être fait appeler Coucou par la nanny sri lankaise d'Abu Dhabi pendant trois ans car elle n'avait pas compris que lorsque nous disions "coucou" à Lapin c'était juste pour le saluer, ce n'était pas un surnom ... nous ne sommes plus vraiment étonnés.


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  • Ça y est, IL est enfin arrivé. Cinq mois que nous nous étions séparés de nos petites affaires. Cinq mois se sont écoulés et le container a passé plus de temps à attendre qu'à voyager finalement.

    Il est resté presque deux mois dans un garde-meubles à patienter pour prendre la mer (merci la société de déménagement qui nous a donné de très mauvaises informations ...), un petit mois sur l'Océan Atlantique, et encore presque deux mois dans le port de Lagos à attendre que les douaniers le laissent sortir. Il a pu quitter (enfin) son emplacement vendredi dernier. Nous avons appris la bonne nouvelle l'après midi suite à un mail complètement inattendu mais qui nous a donné bon espoir, mail qui a été lui-même confirmé par un coup de téléphone quelques heures plus tard. Lorsque nous avons expliqué à Lapin que le déménagement allait arriver le lendemain, il a sauté sur place pendant cinq minutes en hurlant de bonheur. Il voulait faire nuit blanche pour voir le camion arriver au lycée. Quelle histoire pour mettre au lit ce petit bout !

    Effectivement à 0h26 le téléphone de Papa sonne. A cette heure, ça doit être une erreur donc nous n'y prêtons pas attention. Deux minutes plus tard v'là ti pas que ça re-sonne ... et là une étincelle surgit dans nos esprits un peu moins embrumés par le sommeil, peut être est-ce le déménagement ? Et oui ! Les chauffeurs sont là, ils garent le container sur un parking et sont prêts à commencer le déchargement. Sachant que les déménageurs n'arriveront qu'à 9 heures le lendemain, nous leur demandons de revenir quelques heures plus tard.

    le container

    Samedi 9h20, cinq déménageurs arrivent. Ils vont voir la bête sur le parking et me demandent la clé du cadenas qui ferme le container. Première réaction :  écarquiller les yeux, et leur expliquer dans mon anglais très approximatif que je ne l'ai pas et ne sais absolument pas où elle peut être. Trois minutes plus tard, après avoir emprunté un tourne-vis aux agents du lycée et donné deux coups dedans, le soit-disant cadenas est en mille morceaux éparpillés sur le sol. Hum hum, nos affaires étaient vraiment en sécurité ...

    Ça y est la caverne d'Ali Baba s'ouvre. Et que vois-je ??? Un bordel bazar sans nom. Les douaniers ont éventré bon nombre de colis pour vérifier le contenu et ont rangé de manière très (très très) approximative.

    ouverture du container

    Deux heures plus tard, tout est dans notre appartement. Le vrai travail va débuter maintenant. Par quoi commencer ? Il y en a partout. J'ai un Lapin qui n'arrête pas de traîner dans mes pattes en demandant de lui retrouver certains jouets précis. Il a déjà vidé la moitié des cartons sur son lit. Bon bon bon, calmons-nous. Un bon morceau de chocolat pour se redonner le moral et c'est parti.

    Le déménagement

    Le déménagement

    Le déménagement

    la chambre de Lapin

    Nous avons été assez efficaces puisqu'à la fin du weekend, tout était rangé et nettoyé. Le plus pénible aura sans douté été de trimbaler les cartons à l'autre bout du lycée à l'aide d'une brouette d'abord puis de la voiture.

    Voici le résultat :

    séjour

    salon

    des jouets !!!

    douche avec rideau !

    bureau et étagère pour ranger

    THE jouet tant attendu !

    encore des jouets !!!

     


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  • WAHOOOOOOO

    En voilà une bonne nouvelle et en plus ils l'ont confirmée ! Le container sort du port ce soir et arrivera à l'école demain, enfin ... inchallah ! Nous ne sommes pas à l'abri d'un incident de dernière minute. Reste à savoir dans quel état nous retrouverons nos affaires. Après cinq mois dans l'humidité d'un container ... j'appréhende.

    Allez, restons positifs et réjouissons-nous de cette nouvelle.


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  • L'Harmattan

    En fait non, rien à voir avec les éditions de l'Harmattan. C'est juste le vent qui vient d'arriver et qui souffle pour rafraîchir l'air. Les gens en parlaient beaucoup ici, avaient l'air de l'attendre avec une certaine impatience. Et il faut bien avouer qu'il est plutôt efficace. Cela faisait plusieurs semaines que nous n'avions pas vu une goutte d'eau tomber du ciel or nous avons eu une bonne drache il y a deux jours, très forte en intensité mais très courte. Pratiquement pas de quoi rafraîchir l'air, néanmois les locaux avaient le sourire aux lèvres en expliquant qu'elle était annonciatrice d'une accalmie.

    Depuis début novembre nous flirtons régulièrement avec les 40°C. Le matin en quittant l'appartement à 7h15, il fait déjà 27-28° et le mercure grimpe très rapidement jusqu'à 37-38° en journée. Ce qui explique la sueur qui perle le long du dos, les grosses auréoles sous les bras, le sandales qui couinent en fin de journée, le brushing qui colle aux joues après 5 minutes passées à l'extérieur. Pas très sexy tout ça, d'un autre côté, nous sommes tous dans la même galère !

    Bref, ce vent est très agréable au ressenti mais visiblement pas top au niveau sanitaire ...

    Voici la minute santé :

    http://www.astrium.com/espace-medecins/risques-et-situations/harmattan-et-sante.html

    L'Harmattan est considéré en Afrique comme un « vent mauvais », aux conséquences sanitaires sérieuses chez les autochtones, et qui doivent être prises en compte par les voyageurs.
    "L'Harmattan est un vent sec, sableux et poussiéreux en provenance du Sahara ; il souffle de décembre à février-mars (hivernage) sur toute l'Afrique de l'Ouest, du Sahel au Cameroun et au Tchad. Il repousse le front intertropical au-dessus du Golfe de Guinée, empêchant les pluies sur l'ensemble de la région.
    Chargé de fines particules (0,5 à 10 mcm), cette brume sèche peut obscurcir des régions entières pendant plusieurs jours. Entrant en conflit avec les débuts de mousson, il peut déclencher des tornades."

    Mouais, pas génial tout ça. Il est vrai que nous observons un voile brumeux depuis deux jours. Nous nous faisions la réflexion que la visibilité est à peu près la même qu'en France à cette époque de l'année, mis à part la température extérieure.

    Et vu de chez nous :

    L'Harmattan

     

     

     


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  • Vivre loin de son pays apporte quelques avantages. Par exemple, nous pouvons avoir le luxe d'avoir canal+. Nous avons à notre disposition un large bouquet de chaînes dont quelques unes spécialement pour les enfants. Lapin a découvert Piwi+, il y retrouve les héros qu'il avait l'habitude de voir sur les Zouzous. Et qui dit chaîne pour enfants dit publicités ciblées. Nous avons donc la chance (???) de voir et revoir en boucle certains spots et il faut bien avouer qu'après un moment de consternation, on a pris le parti d'en rire plutôt que d'en pleurer ... Mais franchement qui a bien pu avoir l'idée d'inventer ces jeux ??? Je vous laisse juger.

     


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  • Il faut bien avouer que la nature est assez peu présente dans la mégalopole qu'est Lagos et aussi que nous sortons relativement peu du lycée, ce qui n'aide pas non plus. Et pourtant, le peu de verdure que nous côtoyons est bien différente de ce que nous pouvons voir en France. Voici quelques images de ce qui nous entoure (dans la cour du lycée). Il est parfois difficile de faire de bonnes photos donc j'en prends sur d'autres blogs, mais il est encore plus dur de connaître le nom de ces espèces ... alors j'invente mes propres appellations !

    Commençons par la flore :

    rosier local

     

     

     

     

     

    Buisson fleuri

    Palmier 2D ou bien palmier éventail

    (On en trouve beaucoup par ici.)

     

    La pomme calin / canin / cala / cana ???

    La nourrice de Lapin m'a bien dit le nom de ce fruit mais j'avoue que j'ai du mal comprendre, mes recherches sur le net ne m'ont pas appris grand chose. Les noms de "graviola" ou de "soursop" sont revenus régulièrement. Apparemment ça préserve du cancer. La chaire est toute blanche et il y a des graines. Je n'en ai pas encore mangé.

    Évidemment le bananier

     

    Il n'empêche, en voir en vrai eh bien ça remet les idées en place. Effectivement en bonne citadine que je suis, je n'aurais jamais imaginé que les bananes puissent pousser dans ce sens là ... Ben oui, avec la gravité, il était plus logique, dans mon imaginaire en tout cas, que la banane pousse dans l'autre sens ! Maintenant je le sais.

    Continuons avec la faune :

    Un gros lézard

    Un gros lézard à tête rouge

    C'est ceux-là que l'on voit le plus souvent. Ils sont relativement gros (entre 30 et 40 cm de la tête au bout de la queue).

    Des échassiers

    Ces bestioles remplacent presque les pigeons ici tellement on en voit. Parfois on ne distingue plus le feuillage des arbres. Les gens disent que ces oiseaux mangent tout ce qu'ils trouvent par terre et sont donc relativement sales.

    Après comme dans d'autres pays que nous avons pu visiter, nous pouvons occasionnellement croiser des poules sur les trottoirs, quelques chiens. Paraîtrait-il qu'il y a beaucoup de chats, personnellement je n'en ai pas encore croisé.

     

     


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  • Nous sommes le dernier samedi du mois et donc nous sommes assignés à résidence entre 7 heures et 10 heures car c'est sanitation day. Ici, à Lagos, les services de nettoyage des rues ne sont pas super efficaces, peut-être parce qu'ils n'existent pas ou trop peu. Alors une fois par mois, les habitants sont mis à contribution pour nettoyer les rues de la ville. Ce sont les locaux qui sont obligés de s'y coller, nous les "oyibo" (comprenez les blancs) sommes juste tenus de rester chez nous, le temps qu'ils nettoient tout cela.

    Les policiers patrouillent pour vérifier que certains travaillent bien et que les autres restent bien chez eux. Le mois dernier une collègue s'est fait arrêter car elle était sortie 5 minutes trop tôt. Elle a du monter dans le camion, ils l'ont menacée de l'emmener à la prison du coin et de la faire passer devant un tribunal. Après avoir discuté un bon moment, ils l'ont quand même laissée partir.

    Tout ça pour dire que nous ne pourrons sortir faire nos courses que tard aujourd'hui ...

     

     


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  • Le temps passe vite depuis notre retour à Lagos. Moi qui pensais que nous allions nous ennuyer ici et qui avais prévu plein d'occupations avant notre déménagement, eh bien finalement les journées sont bien remplies. Et puis de toute manière nous n'avons toujours pas reçu notre container qui est bloqué par les douanes depuis début octobre ... Je ne m'étendrai pas sur ce sujet sensible. Tout ce que j'espère, c'est que nous parviendrons à trouver une solution avant Noël.

    Il est vrai que la semaine passe relativement vite. Le matin école pour Lapin et moi jusque 12h20. Nous nous retrouvons autour du repas que nous pouvons partager avec Papa, c'est précieux ce moment ! L'après midi sieste et activités pour Lapin, retour au travail pour nous. Une fois de retour à la maison, entre les recherches internet pour la classe, la cuisine (pas de cantine à l'école), un peu de "ménage" et la sortie quotidienne au bac à sable avec les copains pour Lapin, l'après midi passe vite. Nous rentrons vers 18h, lorsque les moustiques sortent et cherchent quelqu'un à dévorer, en l’occurrence moi ! Je n'ai pas encore trouvé de produit efficace contre ces vilaines bêbêtes. Malgré les promesses des potions trouvées en France, ils ne sont pas repoussés et piquent même à travers les jeans. Une fois rentrés à la maison, nous passons une petite soirée ordinaire : douche, dîner, quelques dessins animés puis dodo. On se couche tôt ici, adultes compris. Il faut reprendre des forces car la journée suivante démarre à 7h30. Nous avons la chance d'habiter sur place, je plains vraiment les élèves qui viennent loin car avec la circulation, le trajet peut prendre beaucoup beaucoup beaucoup de temps. Il n'est pas rare que les petits arrivent en retard.

    Finalement le plus "dur" ce sont les weekend. Non pas que je sois mécontente d'être de repos. Mais une fois la corvée de courses réalisée, eh bien il n'y a plus grand chose à faire. La télé est souvent allumée, la connexion internet surchauffe et puis ... ben c'est à peu près tout.

    La saison des pluies se termine désormais. Nous n'avons pas vu une goutte d'eau cette semaine. Les températures grimpent, elles atteignent allègrement les 38°C en journée, avec l'humidité ambiante, l'atmosphère est étouffante. Évidemment nous avons eu des problèmes de climatisation ... Dans le salon, le bloc ne soufflait plus de frais mais du tiède et celle de la chambre de Lapin a fait un bruit bizarre puis ne s'allumait plus du tout. Bon bon restons calmes, il nous reste encore deux climatiseurs dans l'appart, nous avons activé la touche turbo et avons appelé la maintenance. En attendant il faisait 28°C dans la chambre de Lapin, nous n'avons pas eu le cœur de le laisser dans sa fournaise et l'avons accueilli pour la nuit. Le lendemain, nous étions impatients de voir les agents pour leur demander ce qu'ils avaient changé et eux tout fiers nous montrent un bloc de climatisation neuf, le seul problème c'est qu'ils l'avaient installé dans la mauvaise chambre ... Il faisait toujours 28°C chez Lapin. Et rebelote pour une nuit à trois. Lapin, lui, était ravi et il faut bien avouer que notre lit King size fait que nous ne nous gênons pas trop. Bon aujourd'hui tout semble fonctionner correctement, les agents ont même installé des petits boîtiers à côté des gros blocs de clim, paraît-il pour que ça ne tombe pas en panne. Histoire à suivre ...


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  • Nous voici de retour après dix jours de vacances. Nous avons finalement pu rentrer en France après bien des péripéties. Nous nous étions fait à l'idée de rester à Lagos pendant les vacances puisque nos passeports ne nous avaient toujours pas été rendus par les autorités nigérianes. Nous n'avions  pas de visa dessus et sans visa, impossible de revenir dans le pays lors de notre retour ... Nous avions commencé à envisager les dix jours sur place pour occuper Lapin. Mais contre tout attente, nous les avons finalement récupérés le matin même de notre départ. Donc nous avons pu aller nous ressourcer chez nous.

    Lorsque nous avions quitté la France en août, c'était encore l'été et là, nous voilà balancés en plein cœur de l'automne : les feuilles orangées, les bourrasques, la pluie, l'herbe gorgée d'eau, ahhhhh. Que de belles choses. Et pour ne rien gâcher à notre plaisir, nous avons eu des belles journées ensoleillées.

    Mais il y a également d'autres joies lorsqu'on revient en France après un petit moment, c'est de retrouver nos habitudes alimentaires. Alors oui, j'avoue que pendant ces dix jours nous nous sommes fait plaisir, au diable la balance ! On a fait les courses en fonction de nos envies. Là aussi, quel plaisir d'aller dans nos grandes surfaces : rayons bien remplis, du choix, des vrais yaourts, du fromage, du pain ... Ouais, je me suis fait plusieurs soirs de suite des plateaux de fromageS avec du VRAI pain. Nous avons pris notre temps pour faire et refaire toutes les allées de Carrefour et acheter tout ce qui nous manque ici. D'ailleurs nous sommes revenus les valises bien pleines et nous voilà prêts à affronter sept semaines au Nigéria regonflés à bloc avec la perspective des prochaines vacances de noël. 


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  • ... neige pluie. Contrairement à ce que nous avons pu entendre la saison des pluies n'est définitivement pas terminée. La chaleur est bien en train d'arriver. Nous avons plus souvent du ciel bleu et la chaleur se fait sentir, d'ailleurs l'indice UV doit être sacrément élevé, ça chauffe sur la peau et ça peut faire de gros dégâts si on ne se protège pas correctement.

    Bref, la pluie n'est pas un "mauvais" souvenir. Ces derniers temps, il pleut souvent la nuit mais ensuite il fait très chaud pendant la journée. Vendredi j'ai bien cru que je ne pourrais pas faire sport avec les élèves car il y a eu une grosse averse en début de matinée, mais dès que la pluie cesse, le sol sèche très rapidement, d'ailleurs les élèves ont beaucoup transpiré, ils se sont précipités sur leurs gourdes en revenant en classe, ils étaient même contents d'y revenir ...

    Ce dimanche matin, je dormais paisiblement et dans un demi sommeil je sentais une douce caresse sur mon bras droit, je pensais évidemment à papa, le problème c'est qu'il se trouve à ma gauche. Il m'a fallu plusieurs secondes (elles ont sûrement paru interminables à la personne qui me faisait vraiment les petites caresses) pour analyser la situation et comprendre que mon raisonnement ne tenait pas debout et que forcément c'était quelqu'un d'autre et ce quelqu'un ne pouvait être que Lapin. La pluie battait sur sa fenêtre et l'effrayait, pauvre petite chose ! Il était 5h30 et il s'est glissé entre nous. Evidemment il s'est rendormi et pas nous ... Mais effectivement la pluie était battante. Lorsqu'il pleut sur Lagos, c'est toujours un peu l'apocalypse. Le réseau d'égouts est très vite débordé (c'est le cas de le dire !!!), beaucoup de routes ne sont même pas goudronnées donc l'eau ne peut s'écouler correctement.

    Voici ce que cela donne chez nous :

    parking des profs

    terrain foot

    De l'autre côté de notre bâtiment des travaux ont commencé depuis peu. Sans parler des gênes sonores (mais bon, nous avons été habitués aux Emirats), je ne sais pas comment ils vont pouvoir travailler demain. Un ancien prof m'expliquait que les constructions se font sur pilotis ici. Nous sommes sur une partie marécageuse, chaque m² doit être exploité à Lagos  et il n'est pas rare de voir des bâtiments s'effondrer car le sol est trop mou. J'espère que ces nouveaux logements ne nous tomberont pas sur la tête d'ici quelques mois !

    nouvelle construction


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  • Qu'est-ce ? 

    Petite devinette

     

    Petite devinette

    C'est là qu'on voit la différence entre le fruit de base et le produit fini ...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Petit indice :

    Petite devinette


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    Terra Kulture

    Je viens de découvrir un nouvel endroit, un centre culturel nigérian. On peut y manger, boire, lire, aller au musée ... Les gens qui y étaient en même temps que nous avaient l'air d'y passer une bonne partie de l'après midi, confortablement installés avec leur ordinateur ou leur tablette.

    Terra Kulture

    Terra Kulture

    J'y suis allée avec une collègue et Lapin. Nous aurions pu y manger des plats typiques nigérians mais comme c'était l'heure du goûter nous avons opté pour un rafraîchissement fruité. Bon, bon, bon ... Ce qui devait être un jus de pomme frais, n'en était visiblement pas un ou alors ce n'est pas la même recette ! Après avoir goûté ce jus, je pense qu'ils ont mixé une pomme et rajouté de l'eau. Lapin était extrêmement déçu du résultat. Ma collègue et moi avions opté pour un cocktail de fruits et il faut bien avouer que c'était meilleur.

    Après nous nous sommes dirigés vers la partie à l'étage, il s'agit d'une galerie d'art. J'ai pu avoir un aperçu de l'art nigérian dont on me parle tant depuis notre arrivée. C'est assez moderne, certaines toiles sont plutôt jolies.

    Terra Kulture

    Et nous avons terminé notre petite visite par le gift shop. Une moitié est consacrée à l'artisanat local un attrape touriste, quant à la seconde partie est une librairie. On y trouve des livres en anglais mais également des méthodes d'apprentissage des dialectes locaux, style méthode Berlitz.

    partie artisanat

    Terra Kulture

     


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  • Je connais enfin LE mot pour définir les taxis locaux, enfin c'est un bien grand mot pour définir ce véhicule. Cet espèce de triporteur se faufile partout dans les rues, les conducteurs avancent à fond la caisse, frôlent les autres véhicules, pilent au dernier moment. C'est sûrement pour cette raison que les marwa keke sont en piteux état : roue pas dans le bon axe, pare-brise cassé ou inexistant, trou dans ce qui sert de capote mais bon, ils roulent et c'est bien juste ce que les gens d'ici leur demandent !!! Nous n'avons pas tenté l'expérience du marwa keke, de toute façon il est nous est fortement déconseillé d'utiliser ce moyen de locomotion. Néanmoins bon nombre de collègues les utilise régulièrement et les préfère aux "vrais" taxis. Voici la vraie raison : lorsque tu vois l'accident se profiler, tu as le temps de sauter hors du marwa keke contrairement au taxi qui a des portes !

    Les images qui suivent ne sont pas de moi. Vous pourrez en trouver d'autres sur le site : http://www.aboutlagos.com.  

    Il est très compliqué de prendre des photos lorsqu'on est sur la route. Voici le marwa keke :

    Marwa Keke

    Et voici les taxis, des très très vieilles Volkswagen qui n'ont plus vraiment de forme :

    taxi

    Pour vous donner une idée, voici une image du trafic sur les routes de Lagos :

    embouteillages

    Donc voici le flot incessant des voitures / bus / taxis / marwa keke / motos avec en plus des petits vendeurs sur le bord de la route. Ils traversent pour montrer leurs marchandises à qui veut les voir, frappent au carreau de la voiture histoire d'être sûr que nous avons bien vu et que vraiment non, nous ne voulons pas de ce qu'ils vendent. Quand je dis qu'ils vendent de tout ça va des journaux, aux fruits et légumes, en passant par le pain, les bonbons mais également les gilets jaune fluo pour les accidents, les gourdes, les bouées de plage, des DVD piratés ... et j'en passe. Bref si nous voulions, nous n'aurions pas besoin d'aller au supermarché mais encore faudrait-il ouvrir notre fenêtre, chose que nous ne faisons pas du tout et que nous ne ferons pas !!!


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